« La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre », cela se confirme dans ma famille avec l’une de mes filles. Même si, contrairement à moi, elle n’a pas choisi de faire de la peinture sa profession, ce domaine artistique fait pourtant partie intégrante de sa vie.
Je vous parle de Gaëlle car elle maîtrise parfaitement la technique de l’aquarelle, elle a même illustré une collection de 12 livres sur les signes du zodiaque. Grâce à ses dessins originaux et poétiques les personnages de ses histoires ont pris vie sous ses doigts d’aquarelliste.
L’aquarelle est d’ailleurs l’un des types de peinture que je propose dans mes cours et principalement lorsqu’ils sont dispensés en extérieur.
Je laisse maintenant la parole ou plutôt le pinceau à ma fille pour qu’elle nous parle de cette technique de peinture bien particulière qu’est l’aquarelle :
Quels conseils donner à une personne souhaitant débuter l’aquarelle ?
L’aquarelle est une peinture à l’eau, similaire aux palettes de gouache que nous utilisions petits à l’école. Nous avons donc tous déjà testé cette technique (il y a plus ou moins longtemps)… Et pourtant, adultes, c’est une peinture qui a souvent été remplacée par les textures plus épaisses et rassurantes de l’acrylique ou de la peinture à l’huile.
La peinture à l’aquarelle se travaille par superposition de couleurs translucides. Très diluées, elles sont légères et discrètes. Elles gagnent en contraste avec le jeu d’eau et l’apposition de couches.
On peut donc avoir au début une impression de pâleur disparaissant vite lorsqu’on arrive à appréhender la technique.
Lorsque l’on (re)découvre l’aquarelle on peut aussi être déstabilisé par l’absence de blanc dans la palette et ne pas voir de grandes différences entre les gammes d’une même teinte.
Comme chaque nouvelle technique artistique, l’aquarelle demande du travail, de la patience et de l’exercice. C’est en se trompant et en essayant de multiples combinaisons que l’on arrive à comprendre comment le quatuor : peinture, eau, papier et pinceau agit.
Qu’est-ce qui est le plus difficile dans la peinture à l’aquarelle ?
L’aquarelle est une technique aussi délicate qu’exigeante. Les erreurs sont difficiles à rattraper mais on apprend également à en jouer et à changer ses intentions de départ.
A cause de l’eau très présente la peinture glisse sur les couleurs avoisinantes et parfois se mélange. Il faut donc apprendre à être patient et à user des temps de séchage entre chaque trait !
L’aquarelle est une peinture qui apporte une grande satisfaction pour celui qui la pratique car chaque trait est immédiat et le résultat instantané. Les couleurs se mêlent les unes aux autres sans laisser de trace et l’on parvient à recouvrir le papier en un temps record. Mais il faut, en revanche, être très précis dans l’application de la peinture et bien appréhender l’humidité du papier.
Il est important de comprendre que la technique de l’aquarelle repose sur un jeu de transparence et de vide. En l’absence de blanc dans la palette c’est le papier qui le remplace. Il fait alors partie intégrante du dessin en représentant : l’écume des vagues, la neige des montagnes, les ailes d’un chérubin…. Il est donc essentiel de bien penser à son trait avant de le poser : que va-t-il représenter ?
Un fois ces principes acquis, l’on remarque que l’aquarelle est une technique artistique ressourçante et même rassérénante. Lorsque le pinceau glisse sur le papier, on se laisse alors guider par son mouvement fluide et enivrant, un tracé qui se plaît à se faire surprendre par les caprices de l’eau et du papier…
Quel matériel choisir ?
Pour bien travailler l’aquarelle il est conseillé d’avoir au moins trois tailles de pinceaux : un gros pour travailler les aplats, un médium, et un petit pour les détails. Pour ma part, j’en détiens une vingtaine mais dans la pratique seuls deux sont le plus souvent utilisés : un gros et un petit.
Comme cette technique nécessite beaucoup d’eau, il est indispensable de travailler avec un papier qui a un grain suffisamment épais (300g dans l’idéal). Mais pour commencer, un carnet Canson de 200g suffira. Personnellement j’ai une préférence pour le papier mat ou satiné.
Les blocs d’aquarelle sont pour la plupart collés sur les bords afin que le papier, une fois mouillé, ne gondole pas et soit maintenu en séchant alors n’en soyez pas surpris.
Enfin, côté peinture, je possède
trois boîtes d’aquarelle. Je ne travaille pas avec des tubes
mais avec des godets, petits rectangles de peinture que l’on mouille.
C’est très pratique surtout lorsque l’on se déplace. Heureusement,
lorsque vous avez terminé une couleur, vous n’êtes pas obligé de
racheter une palette complète, il suffit d’acheter le godet
manquant.
Ma plus grande boîte d’aquarelle offre la palette de teintes la plus large. Je la laisse le plus souvent dans mon atelier. J’emmène les deux autres en voyage car j’aime dessiner les magnifiques paysages que je vois et les personnes que je rencontre.
Cela m’inspire pour mes créations.
